Nouvelle : une aventure d'amour d'une semaine peut elle reprendre lorsque la personne s'installe dans sa ville : stéphanie

Publié le par laurent moreau

C’était il y a deux ans, 10 jours de folie à Montpellier city. Moi venant de ma capital grise et pourrie, cette capitale où l’été la tour Eiffel bloque tous les nuages de pluie, j’atterrissais dans un autre monde, celui où soleil qui pique, rosé qui pique, sable qui pique et beaux mecs qui piquent sont une coutume local.

Un but unique : me faire plaisir, mais je n’aurais pas cru qu’un mec d’un soir aussi mignon soit-t-il me fasse tourner la tête au point de me faire un torticoli au cœur.
3ème jour, moi Stéphanie la fluette en était à ma 4ème margharita ; la chaleur où le fait que je ne tienne pas du tout l’alcool m’obligea à me poser sur un canapé molletonné, sans doute type 18ème siècle, et cela afin de reprendre mon souffle.

Assis sur ce nuage en ersatz de cuir, je cherchais désespérément un breuvage sacré de type bière ou autre ; un garçon gentil et serviable, en clair qui voulait me chopper, vis mon regard désabusé et me fit don du reste de sa bière plus très fraîche. Etat second, palais tout sec ou autre raison que l’on trouve dans ces cas là, j’ai fini avec ma langue dans sa bouche et ma main sur ses fesses.

 

Lendemain matin, souvenir d’une jolie soirée, mais mal de tête bien ordonné commence toujours par soi même. À ma droite une lampe de chevet qui ne m’inspiraiT pas confiance, à ma gauche le joli minois qui m’avait offert bière et plaisir le temps d’une soirée.

Il s’appelait Pierre, du moins c’est ce dont je me rappelais, j’avais donc fait un pierre un coup, moi Stéphanie la prude de la capitale c’était dévergondée avec le premier venu.

À son réveil mon prince presque charmant fut tout aussi gentil que la veille et nous nous décidâmes de nous revoir.

 

Ce fût sans doute une des plus belles rencontres de vacances, celle que l’on entend dans les chansons des années 60, mais seulement 7 jours après je dû repartir chez moi et lui resta à 600 énormes bornes de mon corps. Evidemment au début on a gardé le contact, du haut de mes 19 ans j’étais cruche de croire que l’amour par msn et les sms qui disent « tu me mank mon bb, ct tro bi1, a tré vite » signifiaient quelque chose.

Puis le temps est passé et au bout de 8 mois les mails ont disparu, j’ai retrouvé un mec, j’ai des besoins, il a retrouvé des filles : c’est un mec, il m’a bloqué sur msn comme un ado, je l’ai viré de mon portable comme une fille normal.

Et la normalement fin de l’histoire.

 

Mais aujourd’hui, 16 mois après n’avoir eu aucune nouvelle de lui, j’apprends que je m’en vais vivre à Montpellier. Pour les études, le soleil, la fête etc…, évidemment les souvenirs se ramassent à la pelle, mais là si je le revois j’ai peur de me prendre un râteau. Néanmoins après une dizaine de jours dans le centre après installation de l’appart et autre maniaquerie féminine, j’ose retrouver dans le fond d’une boîte cartonnée entre ses lettres parfumées au déo et le poster de Allan Théo : son numéro de téléphone.

Après 6 heures d’hésitation, je me lance. Il décroche, je réponds, il rigole, moi aussi, il dit où, je dis quand, il raccroche, je souris.

 

Dans deux heures en bas de chez moi, le drame !!! Épile moi ça, lave moi ci, pas ces chaussures, pas ce haut, pas ce pantalon, pas ce cul… je ne serai jamais prête.

J’ai battu mon record et après avoir mis la dernière touche, un gloss fruits des bois qui dit : si tu m’embrasses pas je te défonce ta gueule, je me faufile dans l’ascenseur retrouver l’amour passé et le bonheur futur.

 

Malheureusement pour moi, si en deux ans j’avais pris quelques formes là où il faut, lui avait changé de catégorie passant de poids moyen à gros plein de soupe barbu et un peu sale.

Au début je ne l’ai pas reconnu, mais un mec avec le visage du passé caché sous les bourrelets criant « Stéphanie ouhouhouh » on ne peut l’ignorer longtemps.

J’ai passé une excellente soirée, mais je suis rentré seul en me disant que cette histoire d’un été ancien doit rester où elle est. Les gens changent mentalement et physiquement et un contexte, une envie, un endroit différent fait que tout peu changer. La magie avait disparu, et désormais le prochain que je trouve je le garde près de moi et il fera un régime.

 

Publié dans Nouvelles

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